Une large majorité des Belges souhaite que la Belgique perdure
Même si la pérennité de la Belgique est vivement souhaitée par une large majorité des Bruxellois et des Wallons (tous deux à 98%), suivis des Flamands (92%), un Belge sur deux estime que la Belgique aura disparu d'ici 2050, révèle un sondage co-organisé par les quotidiens Le Soir et De Standaard, à paraître samedi.
La fierté nationale livre des résultats mitigés: 58% en Wallonie, 41% en Flandre et 41% à Bruxelles. Le séparatisme n'est pas triomphateur, selon le sondage, qui révèle une majorité quasi absolue des Belges, toutes régions confondues, favorables à une Belgique qui continue d'exister. Les séparatistes représentent dès lors une minorité: 6,2% des Flamands réclament la fin de l'aventure, pour 2% des Francophones.
Interrogés sur le retour à un Etat belge unitaire, avec un parlement national et un gouvernement national, sans décentralisation, un tiers des Wallons et des Bruxellois affichent une nostalgie de la Belgique d'antan, tandis que moins d'un Flamand sur 5 y est favorable. Ils sont encore 23% de Bruxellois et 16% de Wallons à souhaiter un Etat fédéral renforcé. Une majorité de Francophones ne souhaite donc pas que l'on touche à la structure de l'Etat. Sauf, le cas échéant, pour revenir en arrière.
Presque un Flamand sur deux privilégie un Etat fédéral avec davantage de compétences pour les Régions et les Communautés, contre un Wallon sur quatre et presque autant de Bruxellois. Le désir d'autonomie ne constitue pas le monopole des Flamands. Dans le domaine de l'emploi, une question pour laquelle les partis flamands réclament à l'unanimité une autonomie plus grande, une majorité se dégage en Flandre (50,5%), mais les Wallons (48,6%) et les Bruxellois (46,7%) ne sont pas en reste. Des sujets tels que la mobilité, la lutte contre la criminalité ou encore l'armée révèlent des tendances similaires.