Dour

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Magouilles dans les logements sociaux à Dour (09/02/2007)

Des attestations de sans-abri au centre des débats

DOUR Décidément, la tension est loin de retomber à Dour et, plus que jamais, les antagonismes sont énormes entre la majorité du bourgmestre Carlo Di Antonio et le groupe socialiste, renvoyé en octobre dernier dans l'opposition.

Cette fois, c'est l'ancien président du CPAS Michel Payen (PS) qui est dans le collimateur de l'alliance orange-bleue-verte à Dour. On reproche à l'ancien conseiller communal d'avoir signé une vingtaine d'attestations de sans-abri entre le mois d'août et le mois de décembre, des attestations qui ont donc influencé clairement l'attribution de logements sociaux sur la commune.

"C'est un nombre anormalement élevé pour notre commune, explique Bob Kabemba qui préside le Centre public d'action sociale. En enquêtant, on peut se rendre compte qu'une bonne partie de ces attestations étaient injustifiées parce que les personnes ne respectaient pas les critères. Une enquête, comme le veut la loi, aurait permis de le constater mais, manifestement, elle n'a pas été menée."

Le président du CPAS n'est pas le seul visé. Les attestations devaient être transmises au Logis Dourois qui traite les demandes de logements sociaux, à charge du comité d'attribution de faire les calculs correctement pour que les bonnes personnes puissent bénéficier de l'aide d'urgence.

Michel Payen faisait partie de ce comité d'attribution au moment des faits, au même titre que Nancy Soyeur (la directrice-gérante du Logis, licenciée il y a un mois) et Myriam Przybylowicz, une ancienne échevine du même groupe politique.

Et même si personne ne veut l'évoquer à haute voix, on parle de faux, usage de faux et association de malfaiteurs. L'intérêt aurait pu être électoral ou financier si les faits étaient avérés.

On se doute bien que Michel Payen ne l'entend pas de cette oreille. "Une vingtaine sur cinq mois ? C'est de l'ordre du possible. Mais il faut savoir qu'un sans-abri n'est pas forcément un SDF qui dort sous les ponts. Si on est passé au-dessus de certaines enquêtes, c'était pour que ces personnes démunies ne perdent pas encore des semaines, voire des mois, en procédures."

Pour l'ancien président du CPAS comme pour son groupe politique, la raison est claire : il dérange. "Je suis le représentant de la nouvelle opposition au bureau permanent du CPAS et ça ne va pas à la majorité. Lors de notre dernière réunion, ils ont sollicité une interruption de séance de 45 minutes où on m'a clairement dit que si je me retirais, ils n'ébruiteraient pas cette affaire." M. Payen a refusé. Et les bruits courent.



Grégory Dufert
La DH

Un festival, trois terrils

Dour. On élargit aux familles sur la Machine à Feu. Ne dites plus « Kids Festival » ! Obispo, Fatal Bazooka, Faf Larage, Leslie et Kamini « en live » le 10 juillet.

SAINTGHISLAIN,VALERY - vendredi 15 juin 2007, 02:36

En 2005, l'équipe du festival de Dour était sollicitée pour organiser un festival dédié aux ados et aux enfants. Elle allait relever le challenge dès l'été suivant en mettant à profit les infrastructures du Dour Festival pour y organiser son premier Kids Festival. Sur la plaine de la Machine à Feu, ils furent 8.000 personnes. L'année dernière, pour sa deuxième édition, ils étaient 10.000 (60 % d'enfants et 40 % d'adultes) à assister aux shows de K-Maro, Amel Bent ans Co. Le 10 juillet prochain, le Kids Festival cédera la place aux « Trois Terrils ». Changement de nom et de cible sur lesquels s'explique Carlo Di Antonio, le patron du « grand » et du « petit » festival dourois.

« C'est difficile d'établir une programmation avec une étiquette « kids », avance l'organisateur. Il y a des artistes, parfois pour des questions d'ego, parfois de façon justifiée, qui ne préfère pas associer leur nom à l'affiche d'un festival pour enfants. M-Pokora et Jenifer avaient tiqué par rapport à l'appellation Kids Festival ». Ensuite, les ados estiment aussi qu'un tel festival, ce n'est pas pour eux. Ils se sentaient obligés de trouver un prétexte, comme accompagner la petite soeur ou le petit frère, pour franchir les grilles. Ces deux effets et notre volonté de développer l'aspect environnemental de la manifestation, nous ont incités à modifier l'appellation et à élargir le concept aux parents ».

L'environnement en plus

Place donc au festival « Les trois terrils », du nom des trois collines de charbon qui égayent le paysage local. Et finis les soucis de programmation ! Pascal Obispo sera la tête d'affiche. À partir de 22 heures, il donnera sur la scène principale un concert de deux heures. Mais les festivités débuteront dès 13 heures, d'abord sur la scène annexe, avec des groupes et des artistes locaux parmi lesquels David Rayan. La pression montera graduellement avec les sets de Saint-André, Acta, Kamini (« Marly-Gomont »), Leslie (« Accorde moi »), Faf Larage (« Pas le temps ») et Fatal Bazooka (« Fous ta cagoule ! »).

Mais les « Trois Terrils », ce ne sera pas que de la musique. « Nous allons organiser un maximum de manifestations dans le cadre de la protection de l'environnement », annonce Carlo Di Antonio. Un village associatif sera construit sur le site pour y apprendre de manière ludique les changements de comportements à adopter pour améliorer l'environnement. Y seront présents la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace, Environnement et Découvertes (animations), Fost Plus (recyclage), l'Apper (économies d'énergies), Passe-Muraille (sensibilisation aux handicaps) et, bien sûr, la Chaîne des Terrils. Des négociations sont en cours avec une grande banque pour permettre à 3.000, voire 5.000, jeunes de l'arrondissement d'assister gratuitement au 1er festival « Les trois Terrils ».

Infos : www.les3terrils.be. 065 - 718.713. Prévente : 30 euros.