Le patrimoine, valeur ajoutée du parc
DURIEUX, SANDRA - jeudi 27 septembre 2007, 09:15
Brugelette. Procédure de déclassement de certains vestiges de l'abbaye de Cambron situés au sein de Paradisio.
Un contact privilégié avec les animaux et la nature. Voilà la mission du parc Paradisio situé à Cambron-Casteau (Brugelette). Avec plus de 500.000 visiteurs par an, le parc est en constante évolution. Une attractivité qui s'appuie sur la diversité des espèces présentées au public dans le cadre enchanteur de l'ancienne abbaye de Cambron.
Un lieu privilégié qui dissémine çà et là des trésors architecturaux. « Le patrimoine constitue la valeur ajoutée du parc, explique Yvan Moreau, administrateur délégué de Paradisio. Jusqu'à présent, près d'un million d'euros – subsidiés en partie par la Région wallonne – ont été investis pour la restauration de plusieurs éléments. Il est de notre intérêt de continuer à en prendre soin. »
Yvan Moreau répond ainsi aux craintes des habitants de Brugelette suite à l'annonce d'une procédure de déclassement de certains éléments architecturaux. « Nous ne sommes pas à l'origine de cette demande, indique l'administrateur. C'est la Région wallonne qui a pris cette initiative. » Le déclassement concerne plusieurs vestiges comme la haute porte de style classique à l'entrée du parc (1777), le puits (1624), la tour Saint-Bernard (1148), le château néoclassique (1854) et la basse-cour (XVIIIe et XIXe siècles). Seuls la tour abbatiale (1777), les vestiges de l'église abbatiale (XIIe), la crypte (XIIe) et l'escalier monumental (1776) resteraient classés. Une procédure qui inquiète plusieurs habitants de Brugelette, qui ont décidé de lancer une pétition.
« Les cinq monuments concernés ont autant de valeur que les autres, estime Pierre Delcambre, riverain. Déclassés, ils seront moins protégés. La motivation de la procédure fait état des nombreux aménagements réalisés sur le site par la SA Paradisio depuis sa création, notamment en vue d'assurer le bien-être animal. Est-ce que ces aménagements sont réellement incompatibles avec ces sites classés ? »
Pour Yvan Moreau, cette procédure vise uniquement à simplifier les démarches administratives auxquelles le parc doit faire face. « Nous devons travailler dans des délais raisonnables. Actuellement, une autorisation pour abattre un arbre prend un an ! » La Région wallonne tranchera prochainement.